Pour la ministre des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa, c'est la crédibilité des élections de 2018 qui est en jeu. Il faut, selon elle, que le gouvernement trouve les voies et moyens de faire respecter la liberté de réunion et de manifestation, dans le respect de l'ordre public, insiste-t-elle.
Et pour Marie-Ange Mushobekwa, cela passe par des enquêtes sur les responsables de la répression des marches. « Ces éléments indisciplinés qui n'ont pas respecté les consignes données doivent être poursuivis et condamnés pour qu'à l'avenir ceux qui seront déployés sur le terrain pour encadrer les manifestations ne commettent pas les mêmes fautes. »
Pour les ONG qui ont été appelées à y participer, c'est déjà une victoire car, dès le 2 janvier, elles avaient appelé le gouvernement à lancer une enquête indépendante. « Nous avons accepté d'y travailler, mais nous savons que nous devons rester vigilants pour nous assurer que nous serons réellement indépendants, que nous pourrons bénéficier de la liberté d'accès à tous les lieux, et aussi rendre public un rapport totalement fiable et authentique », prévient Me Georges Kapiamba.
La commission d'enquête, prévue pour durer dix jours à l'origine, devrait voir son mandat reconduit en cas de besoin, assure la ministre. Les ONG appellent le gouvernement à fournir à cette commission les moyens d'enquêter partout, y compris en provinces.