A quelques jours du discours à la nation du président Zuma, le ton monte. L’opposition, réunie vendredi pour définir une stratégie commune, a annoncé qu’elle ne boycotterait pas l’évènement. Mais elle demande la démission du chef de l’Etat.
Le pays ne peut pas fonctionner avec un tel président, estime Godrich Gardee, des Combattants pour la liberté économique, le parti à l’origine de la motion de défiance.
« Vous ne pouvez pas avoir un président qui va passer 6 mois à témoigner devant une commission d’enquête sur la corruption au sommet de l’Etat. Vous ne pouvez pas avoir un président qui va devoir comparaitre pour 783 chefs d’inculpation pour fraude, ou un président qui va devoir faire face à une procédure de destitution », souligne Godrich Gardee.
En face, les pro Zuma se mobilisent. Une dizaine d’associations, dont la très controversée Black First, Land First (Les Noirs d’abord, la terre d’abord) a lancé une campagne « Ne touchez pas à Zuma ».
Pour Thandiswa Yasph, le chef de l’Etat est victime d’une campagne de dénigrement, orchestré par les blancs : « Laissez Jacob Zuma terminer son mandat, qu’il puisse mettre en place tout ce qu’il a promis. Personne n’a le droit de limoger un président démocratiquement élu et qui a été choisi par la majorité des citoyens noirs de ce pays », dit-il.
Ces associations accusent le nouveau leader de l’ANC Cyril Ramaphosa d’avoir trahi le mouvement. Elles ont prévu d' apporter leur soutien au président Zuma et de manifester dès lundi.