D'abord, la diplomatie belge tient à rassurer : le public sera tenu informé, promet son porte-parole, de l'évolution de la situation et des procédures de visas en cours. « Dans l'incertitude qui prévaut suite à la décision du gouvernement congolais, il est primordial, insiste le ministère des Affaires étrangères belge, d'assurer la sécurité des opérations et des personnes », référence sans doute à la levée de l'immunité consulaire de la Maison Schengen.
Cette fermeture doit aussi servir à des consultations entre les Etats concernés, conclut le porte-parole de la diplomatie belge sans plus de précisions. Si pour le gouvernement congolais l'affaire est simple, la vingtaine d'Etats n'a qu'à revenir au système traditionnel des visas nationaux ou même confier leurs activités consulaires à un autre pays que la Belgique, pour les Etats concernés, c'est d'abord un problème logistique de taille, estime une source diplomatique européenne, ces ambassades n'ont ni équipements, ni bâtiments, ni personnel pour le faire.
Tous les Etats interrogés par RFI admettent que c'est dans les prérogatives du gouvernement congolais de remettre en cause du jour au lendemain un accord avec la Belgique, mais précisent que cela ne peut en aucun cas remettre en cause l'accord qui lie les pays de l'espace Schengen. Une situation inédite, d'où ces négociations qui devraient aboutir soit à envoyer les Congolais faire leur visa dans des pays tiers, soit à trouver un ou plusieurs autres pays Schengen qui seraient prêts à prendre en charge ces activités consulaires.