Pour la Voix des sans voix, l'ONG de Floribert Chebeya, ce retour est plus qu’inquiétant dans le contexte des marches des chrétiens et de leur répression. « C’est un mauvais signal dans le contexte socio-politique actuel parce que comme vous le savez, Kinshasa c’est une ville qui bouillonne, cette ville qui est très exigeante vis-à-vis des autorités en matière de respect des droits humains », estime Rostin Manketa, à la tête de l'organisation aujourd'hui.
Des sources militaires assurent que le général Numbi n'avait jamais quitté l'armée, mais uniquement démissionné de la police, qu'il est affecté aujourd’hui à Kinshasa dans l'attente d'un nouveau poste. Certains activistes le désignent pourtant comme un acteur-clef de la répression de ces dernières semaines, « avec un commandement parallèle », tout comme il était accusé ces dernières années de la répression dans l'ex-Katanga et notamment en 2016 par l'Union européenne.
Un appel lancé aux partenaires de la RDC
La femme de Floribert Chebeya, Annie, est effondrée, furieuse de ce retour : « J’ai peur parce qu’il va utiliser ses moyens, là, des armes pour assassiner la population congolaise encore, pour assassiner les opposants, assassiner les défenseurs des droits humains, assassiner tous les gens qui vont se lever pour dire non. John Numbi, sa place est dans la prison », estime-t-elle.
C'est l'impunité qui règne au Congo et la communauté internationale ne réagit pas, dénonce pour sa part la femme de Fidèle Bazana. Les deux épouses en appellent aux partenaires de la RDC pour dénoncer cette réaffectation et obtenir justice.