C'est surtout la composition du Conseil supérieur de la magistrature qui était en débat. La Cour constitutionnelle estime que l'entrée des ministres de la Fonction publique et des Finances, en plus du Garde des Sceaux, est anticonstitutionnelle. Concernant les quatre personnalités proposées par l'Assemblée nationale, au lieu d'une actuellement, la Cour dit que c'est conforme à condition que la majorité et la minorité parlementaire soient représentées.
Pour Michel Adjaka, le président de l'Union nationale des magistrats du Bénin, c'est une victoire en demi-teinte : « La Cour constitutionnelle estime qu’il faut préserver l’indépendance du pouvoir judiciaire de toute incursion de l’exécutif. Aller jusqu’au bout de son raisonnement et éviter que le Conseil supérieur de la magistrature soit pris d’assaut par l’autre pouvoir, le législatif. Cette décision n’a fait que déplacer le problème, et donc la politisation demeure. On devrait sortir de cette institution tous les représentants de quelque pouvoir que ce soit. »
La grève est levée, les magistrats reprendront le travail lundi prochain. De leur côté, les greffiers et officiers de justice sont toujours en grève du lundi au mercredi.