Ces dernières semaines en Ethiopie, plusieurs opposants ont été libérés de prison afin d’apaiser le climat dans le pays. Mais dans les couloirs de l'UA, pas un mot sur ce climat. A l'ouverture du Conseil exécutif, les orateurs ont, au contraire, plutôt remercié l'Ethiopie pour son hospitalité.
Dans les étages de la haute tour qui domine Addis-Abeba, on reconnaît qu'on marche un peu sur des œufs. Aucune communication officielle, au contraire de l'ONU où la porte-parole du Haut-Commissaire aux droits de l'homme a condamné en début de semaine l'usage de la force par la police dans la ville de Weldiya, dans le nord du pays. C'était samedi dernier.
Début janvier, la coalition au pouvoir a annoncé la libération d'hommes politiques emprisonnés. Mercredi dernier, 115 détenus sont sortis des prisons fédérales, dont le plus célèbre, Merera Gudina. Est-ce que cela peut être interprété comme un geste de bonne volonté envers les partenaires africains ? Difficile de l'affirmer tant les décisions politiques éthiopiennes sont, traditionnellement, entourées de mystère.