Le ministère congolais des Affaires étrangères dit avoir informé la Belgique « par voie diplomatique » de ses intentions. Mais parle de « mesures projetées ». Autrement dit, rien de définitif à ce stade. Première mesure envisagée selon le communiqué, « la cessation immédiate » des activités en RDC de la nouvelle agence belge de développement (ENABEL). Le ministère explique que désormais son déploiement « ne se justifie plus ».
Deuxième mesure projetée, « le démantèlement de la Maison Schengen » sorte de guichet unique consulaire pour les Congolais désirant un visa pour les pays de l’Union européenne. Actuellement il est géré par la Belgique, mais selon le communiqué, si la mesure est appliquée « les ambassades concernées devront reprendre leurs responsabilités en la matière dans un délai qui sera communiqué par voie diplomatique ». « La coopération belge au développement n’est ni indispensable aux autorités congolaises ni vitale pour la vaillante et mature population de RDC », assure le ministère, évoquant même « certains partenaires mieux-disants ».
La RDC explique enfin qu’elle était favorable à une « remise à plat des relations bilatérales entre les deux pays » sur toutes ces questions, mais que « malheureusement », suite à la « sortie cavalière » de la Belgique, les « pourparlers » prévus ont été « remis aux calendes grecques ».