Au sein de l’armée, le terme rébellion n’est jamais utilisé : « Nous luttons contre des bandes armées » indique un haut responsable de l’état-major qui poursuit, « les objectifs sont précis : protéger les populations, retrouver les auteurs des assassinats, s’attaquer au trafic de bois et de chanvre indien ».
Si cette zone sud de la Casamance est réputée pour être le fief du chef rebelle César Atoute Batiate, l’armée indique ne pas « s’attaquer à des bases d’un tel ou d’un tel, nous ciblons des trafiquants ». Des villages abandonnés auraient ainsi été pris par les militaires qui poursuivent leur avancée en bloquant tous les voies d’accès. Et font visiblement face, comme en début de week-end, à des hommes armés qui cherchent soit à fuir la zone, soit à se ravitailler en essence et en nourriture.
L’aile politique du MFDC, le mouvement des forces démocratiques de Casamance, n’a pas commenté ces opérations en cours, mais s’inquiète de la « militarisation de la Casamance ».