Alors que le délai fixé lors du sommet d'Abuja, le 16 décembre dernier, expire ce mardi, la Cédéao, la Communaute économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, est sur ses gardes. Et pour le moins dubitative.
Rien n'indique, en effet que le président José Mario Vaz va se conformer aux termes de l'accord de Conakry. Un accord arraché aux protagonistes de la crise institutionnelle en octobre 2016 et qui prévoit la nomination d'un ministre de consensus qui puisse rester en place jusqu'aux élections.
« Impossible de savoir si cette fois Vaz va se plier aux exigences de la Cédéao », s'insurge un proche du dossier, « il n'en fait qu'a sa tête et ne respecte jamais aucune directive ».
Selon plusieurs sources, l’obstination du chef de l'Etat bissau-guinéen aurait même crispé le président guinéen Alpha Condé, médiateur de l'organisation sous-régionale.
Pour renforcer la pression, la Cédéao a brandi la menace de sanctions individuelles ou collectives, mais là encore, rien ne garantit qu'elles aboutissent.
D’après une source interne à l'organisation sous-régionale, des chefs d'Etats alliés de Vaz pourraient chercher à gagner du temps.
Seule certitude, un conseil extraordinaire des ministres de la Cédéao est prévu à Lomé, au Togo, le 20 janvier prochain. La crise politique à Bissau sera à l'ordre du jour.