Jusqu’ici, les solutions de sortie de crise proposées par le médiateur Alpha Condé, n’ont apporté aucun changement. Le président José Mario Vaz estime que les solutions endogènes, notamment le dialogue entre les acteurs politiques bissau-guinéens, seraient la meilleure voie : « Malgré tout ce que nous aurions à nous dire hors de notre pays, nous devons savoir que la solution ne viendra que de nous-mêmes. Nous devons donc privilégier le dialogue entre frères bissau-guinéens. »
Mais la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ne se décourage pas pour autant. Mieux, elle promet de s’impliquer davantage à accompagner les Bissau-Guinéens vers la recherche d’une solution définitive de cette crise. Pour Marcel Alain da Souza, président de la Commission de la Cédéao, « nous ne devons pas nous décourager. La Cédéao considère la Guinée-Bissau comme un Etat membre, la solidarité doit être de mise. Nous allons nous attacher à chercher des solutions, c’est très difficile. Mais nous devons y parvenir. »
Un mini-sommet est d’ailleurs prévu en marge du sommet des chefs d’Etat. Le président guinéen, Alpha Condé, médiateur de la crise, sera épaulé cette fois par son homologue togolais, Faure Gnassingbé. Les deux chefs d’Etat doivent revoir toute la situation à la lumière du rapport présenté par la commission d’évaluation de la Cédéao qui avait visité Bissau début décembre.