Routes coupées, arbres déracinés, toitures envolées, cases détruites, inondations. Le cyclone Ava a fait de nombreux dégâts dans les 4 régions de l'est du pays en alerte rouge, notamment dans les districts de Fenerive Est, Soanierana Ivongo et Tamatave. C'est au nord de ce dernier district que le cyclone a fait son entrée vers 13h hier.
« Tout le monde reste à la maison parce que les vents sont très puissants. Les bas quartiers sont inondés. Il n'y a plus d'eau et plus d'électricité. Certains câbles électriques sont tombés », raconte un habitant du quartier d'Andranomadio, à Tamatave. Dans cette ville, les refuges comme le gymnase et les établissements publics accueillent 170 sinistrés.
Des tentes et des vivres ont été acheminés hier par le Bureau national gestion des risques et des catastrophes. Les autorités demandent aux habitants de rester à l'abri et de renforcer les fenêtres et les portes.
En tout, cinq écoles ont été détruites par le cyclone. Les cours ont d'ailleurs été suspendus dans les quatre régions de l'est en alerte rouge, mais aussi à Antananarivo. La capitale n'est pas épargnée par les pluies diluviennes. Elle est en alerte jaune comme 26 autres districts de la Grande Ile. Près de 350 personnes ont été évacuées dans la capitale à cause des inondations.
Le cyclone continue sa course le long de la côte est, en direction du sud. Il doit quitter la Grande Ile en fin de journée d'après les prévisions de la direction générale de la météorologie de Madagascar.
Cinq personnes disparues et près de 10 000 sinistrés
Au lendemain du passage du cyclone Ava , un premier bilan du Bureau national de gestion des risques et des catastrophe, fait état de 5 personnes disparues et près de 10 000 sinistrés. Des personnes qui ont perdu leurs maisons et la plupart ont été évacuées dans des sites d'hébergement. Elles doivent encore patienter avant de pouvoir retourner chez elles, comme l'explique, à RFI, le général Charles Rambolarson, adjoint au secrétaire exécutif du Bureau de gestion des risques.
« On a pu évacuer les populations que se trouvaient au bord des fleurves ou bien dans des maisons praires. Les consignes, c’est qu’il ne faut pas faire rentrer ces gens chez eux avant de s’assurer que les niveaux des eaux ont baissé et avant de faire un inventaire des maisons endommagées. Il faut vraiment attendre que la situation se calme », a tenu à souligner le général Charles Rambolarson.