Depuis la semaine dernière, le Cameroun a arrêté près d'une quarantaine de mercenaires, soupçonnés de fomenter un coup d'Etat en Guinée équatoriale. Parmi eux, Mahamat Kodo Bani, un Tchadien suspecté d'être le cerveau de l'opération.
Dans la foulée, la Guinée équatoriale arrête une soixantaine de commerçants tchadiens. Mahamat Zene Cherif, le ministre des Affaires étrangères se rend immédiatement à Malabo : « Suite à notre visite, le président équato-guinéen a donné des instructions fermes pour toutes les personnes innocentes arrêtées peut-être par débordement dans l’action d’enquête… Ces Tchadiens ont été arrêtés parce qu’il y a une désinformation faisant croire que le cerveau était général de l’armée tchadienne, alors qu’il n’a jamais été un officier général ni un membre de l’effectif de l’armée tchadienne ».
Un vaste malentendu donc. D'ailleurs, les autorités camerounaises ont bien affirmé avoir également arrêté des Centrafricains, des Camerounais et des Equato-Guinéens parmi ces mercenaires.
Il reste à savoir, rappelle Mahamat Zene Cherif, « si ceux que l’on appelle aujourd’hui des Tchadiens, puisqu’on dit que la plupart sont des Tchadiens, il reste à savoir si réellement ils sont des Tchadiens ou s’ils sont des ressortissants d’un pays détenteur de pièces d’identité tchadienne ».
L'enquête se poursuit et les autorités équato-guinéennes ont prévenu que de nouvelles arrestations sont à attendre.