La visite du président turc est d’abord économique. Cinq accords ont été signés par les deux Etats qui s’engagent à travailler au développement de projets dans le secteur pétrolier et les infrastructures. La Turquie s’engage aussi à construire un imposant centre culturel sur l’hippodrome de Ndjamena où devait investir la Libye de Mouammar Kadhafi.
« Avec les signatures d’aujourd’hui, la coopération turque, Tika, va construire un imposant complexe à Ndjamena, a affirmé Recep Tayep Erdogan dans son discours. Ce complexe, qui sera construit sur une surface de 230 000 mètres carrés, va changer le visage de la ville de N'Djaména » Pour faire plaisir à son partenaire, le Tchad a pris la précaution de nettoyer ce qui pouvait gêner.
Ecoles de la discorde
Ainsi, la gestion de l’école tchado-turque, qui était détenue par une fondation proche du prédicateur Fethullah Gülen, a été retirée quelques jours avant l’arrivée d’Erdogan pour être confiée à la fondation Maarif, proche du président turque. Et c’est le président Idriss Déby Itno qui l’a annoncé à son visiteur : « Ces écoles qui ont été gérées en leur temps par des gens qui sont des gens douteux sont aujourd’hui entre les mains d’une ONG connue sous le nom de "Maarif". Donc l’école est entre de bonnes mains, elle n’est pas entre les mains de terroristes. »
La Turquie devrait aussi aider le Tchad à construire un nouvel aéroport et un troisième pont pour désengorger les entrées dans la capitale en venant du sud.