Hissein Brahim Taha est remplacé aux Affaires étrangères par l’ambassadeur du Tchad à Addis-Abeba en Ethiopie, Mahamat Zene Cherif.
Ngueto Tiraina Yambaye, ministre de l’Economie et de la Planification du développement, artisan de la réussite de la table ronde pour le financement du Plan national de développement est remplacé par Issa Doumradjé.
Ahmat Bachir quitte la Sécurité publique et Bachar Ali Souleymane l’Administration du territoire, deux départements qui fusionnent et seront désormais commandés par Bachar Ali Souleymane.
Abdoulaye Sabre Fadoul, ancien ministre, secrétaire général du gouvernement et ministre intérimaire des Finances, devient ministre des Finances et du Budget.
Aziz Mahamat Saleh revient au gouvernement comme ministre de la Santé publique à la place de Ngarmbatina Odjimbeye Soukate.
Djimet Arabi, secrétaire général de la présidence, est nommé garde des Sceaux en remplacement d’Ahmat Mahamat Hassan.
En tout, 18 ministres quittent le gouvernement et 9 y font leur entrée, avec pour agenda immédiat de régler la crise financière que traverse le Tchad, et surtout mener à bien la réforme qui permettra au pays de se doter d’une nouvelle Constitution.
Un signal pour les uns, inutile pour les autres
Pour Jean-Bernard Padaré, porte-parole du parti au pouvoir le MPS, compte tenu de la grave crise financière que traverse le pays, il fallait donner un signal. « Le président a décidé de réduire le train de vie de l’Etat en réduisant substantiellement le nombre de départements ministériels, soit en supprimant, soit en fusionnant certains. L’objectif est d’avoir un gouvernement proactif et efficace dans le seul souci d’améliorer les conditions de vie de nos concitoyens. »
« Ce remaniement, aussi important soit-il, ne changera rien » estime de son côté Mahamat Ahmad Alhabo, coordinateur du Fonac, la principale coalition de l'opposition. « Au fond, ce n’est pas les membres de l’équipe qui posent problème mais le problème c’est le chef, la tête. Depuis 27 ans c’est la même personne qui n’a ni objectif, ni plan, et qui fait de la pifométrie et donc pour nous c’est un gouvernement de plus, un gouvernement en plus, un gouvernement pour rien. »