La plainte est datée du 18 décembre. Quatre jours après le début de « l'opération cloches », cet appel lancé à tous les curés de Kinshasa de sonner les cloches pendant 15 minutes chaque jeudi à 21 heures et d'inviter les habitants à se joindre au concert avec des sifflets, casseroles, et autre vuvuzela. Un appel suivi dans certains quartiers de la capitale.
Suffisamment en tout cas, selon Me Franck Kalolo, signataire de la plainte, pour déclencher une « crise cardiaque » chez le secrétaire national au sport du parti UNANA, Pambi Yoka, dont l'état de santé est décrit comme « précaire ». Ce dernier rentrait chez lui à Kasa-Vubu jeudi 14 décembre, explique la plainte, lorsqu'il aurait croisé des Kinois « lançant des cris des sifflets, tapant des casseroles », ce qui aurait « provoqué sa crise en perdant ses facultés mentales ».
Un juge d'instruction a été saisi, mais les avocats de l'abbé Tshomba s'interrogent sur le lien de cause à effet et se disent étonnés du motif de la plainte pour « tapage nocturne » dans la bouillonnante capitale kinoise.
Me Kapiamba, l'un de ses avocats, accuse la majorité présidentielle d'être à la manœuvre pour intimider l'abbé Tshomba en raison de son rôle de mobilisateur et parce que sa paroisse, Saint-Joseph, abrite les réunions préparatoires de la marche lancée par les laïcs catholiques pour le 31 décembre prochain.