Briser le plafond de verre : voici l’objectif annoncé du gouvernement tunisien, qui a présenté le 22 décembre les résultats d’une étude menée en 2016 sur la place des femmes dans la fonction publique.
Ainsi, sur les 630 000 fonctionnaires que compte le pays, 37% sont des femmes, mais lorsqu’il s’agit de postes à responsabilités tel que celui de directeur général, ce taux tombe à 25%.
Ces chiffres ne sont pas catastrophiques, et sont meilleurs que dans les autres pays du Maghreb. Mais ils restent insuffisants. D’autant plus que parmi les diplômés de l’Ecole nationale d’administration tunisienne : la proportion est inversée. En 2016, 64% d’entre eux étaient des femmes.
« Plusieurs plans » à venir
Lors de la présentation du rapport, issu d’un partenariat entre la présidence du gouvernement tunisien et ONU Femmes, la ministre de la Femme, Naziha Labidi, a insisté : les autorités doivent « tout faire pour que les femmes accèdent aux postes de prise de décision ». Mais la stratégie du gouvernement reste floue.
La ministre de la Femme a parlé de « plusieurs plans » pour parvenir à la parité d’ici 2020, sans donner plus de détails. En attendant ce n’est pas le gouvernement qui pourra donner l’exemple : sur 43 ministres et secrétaires d’Etat, six seulement sont des femmes.