Le jeune cadre marseillais profitait fin septembre d'un week-end pour retrouver son amie tunisienne. Le couple sort alors dans un lieu branché, prend quelques verres, puis fait une halte près de la plage. C'est là, en banlieue nord de Tunis, dans leur voiture, que des policiers tunisiens affirment avoir surpris le jeune homme franco-algérien et son amie en plein acte sexuel. Ce que les intéressés démentent.
Contrôle d'identité, détour au poste de police et haussement de ton. Entre deux et trois heures du matin, après les formalités d'usage, une relance du jeune homme aurait aggravé la situation : « Je veux vos noms et vos matricules. J'ai l'intention d'en parler à mon ambassade », aurait-il lancé.
De nombreux avocats et la société civile tunisienne se sont très vite mobilisés pour dénoncer des vices de procédure. Condamné à quatre mois de prison ferme pour « atteinte à la pudeur » et « outrage », le trentenaire marseillais a donc retrouvé la liberté deux mois et demi après son interpellation. Son amie a été libérée le mois dernier.