L’agenda camerounais de Patricia Scotland s’est déroulé mercredi sous un rythme frénétique. Aux quatre coins de la ville de Yaoundé, toutes sirènes hurlantes, son cortège l’a conduite auprès de diverses autorités en charge des questions de gouvernance, des droits de l’homme, de l’organisation des élections ou encore de la lutte contre la corruption.
La veille déjà, à l’occasion du dîner offert en son honneur au palais présidentiel, elle s’est exprimée sur l’incontournable sujet du moment, la crise anglophone qui secoue le Cameroun depuis plus d’un an. Elle a notamment dit « sa grande tristesse » face à la situation sécuritaire préoccupante dans ces régions anglophones avant d’inviter « à l’unité et au dialogue ».
Le discours de bienvenue prononcé par Paul Biya a donné l’occasion au chef de l'Etat camerounais de magnifier « le bilinguisme et le multiculturalisme », comme des « atouts exceptionnels pour le Cameroun ». Paul Biya s’est par ailleurs à nouveau montré ferme à l’encontre de ceux qu’il a qualifiés « d’extrémistes, membres d’une organisation terroriste se réclamant d’objectifs clairement sécessionnistes », et qu’il a dit vouloir punir.
Patricia Scotland, qui fait l’objet de grandes et petites attentions de la part des officiels camerounais, va aussi rencontrer quelques leaders de formations politiques de l’opposition et des organisations de la société civile, avec toujours au centre des préoccupations, la crise anglophone et l’examen des moyens d’en sortir.