Selon le HCR, ces personnes viennent pour 70 % de la région d'Akwaya, juste de l’autre côté de la frontière, au sud-ouest du Cameroun.
Romain Desclous, porte-parole du HCR pour l'Afrique de l'Ouest, explique que malgré cette proximité, leurs « conditions sont tout de même difficiles, les zones sont reculées et quand elles arrivent au Nigeria, leurs besoins sont essentiellement des biens de première nécessité : de la nourriture, des moustiquaires, des nattes pour pouvoir s’allonger, du matériel pour pouvoir cuisiner ».
Heureusement, ces déplacés sont accueillis par la communauté nigériane qui partage la même langue, et avec qui ils ont souvent des liens de parenté, explique Romain Desclous. « C’est une situation qui pour l’instant est maîtrisable. Toutefois la difficulté que nous envisageons, nous le HCR, ainsi que tous nos partenaires sur le terrain, c’est que cette présence pèse à terme sur les communautés locales », prévient-il.