En demandant le report du scrutin, Joseph Boakai ouvre la voie à une possible contestation du second tour. La Cour suprême a en effet été claire avec la Commission électorale nationale : le scrutin doit être organisé, mais il faut une révision des listes électorales. Une mission quasi-impossible, selon le vice-président, dans un délai de trois semaines.
Ce recours est un peu la tentative de la dernière chance pour Joseph Boakai. Le vice-président est affaibli par la perte du soutien de membres importants du Liberty party. Le président du parti, le numéro deux de l'ancien candidat à la présidentielle, Charles Brumskine et son directeur de campagne ont apporté jeudi leur soutien à George Weah.
Même si ce changement de cap ne fait pas l'unanimité au sein de ce parti d'opposition. Charles Brumskine lui-même ne s'est pas encore exprimé. Il vient renforcer l'impression que l'élection de George Weah apparaît de plus en plus comme une formalité.
L'heure est donc aux changements d'alliances, aux conciliabules et aux derniers arrangements. Certains observateurs internationaux estiment même que la vague Weah entraînera une recomposition complète de scène politique libérienne.