Côte d’Ivoire: les enseignants en grève à Abidjan

Les enseignants de l’université à Abidjan sont en grève depuis ce mardi 12 décembre. Un mouvement fortement suivi qui concerne pratiquement toutes les matières enseignées à la faculté Félix Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire. Les grévistes revendiquent le paiement d'arriérés de primes qui leur sont dus depuis 2015/2016.

Dans les coursives du campus Félix Houphouët-Boigny, les étudiants vont et viennent parfaitement désœuvrés, sans cours, sans examens pourtant prévus à cette date du mercredi 13 décembre : « Ils ont fait une affiche disant que les compos sont reportées à une date ultérieure. Dans tous les cas, la conséquence est que nous sommes en retard. C’est normal qu’ils défendent leurs intérêts. Ils disent qu’ils ne paient pas les heures supplémentaires, c’est inadmissible ».

La cause de cette fac au ralenti : 48 heures de grève des enseignants qui réclament le paiement d’heures dites complémentaires pour l'exercice 2015/2016. Près de 873 millions de francs CFA (près de 1,3 million d'euros) qui n'ont toujours pas été payés par l'Etat aux quelque 2 300 professeurs.

« Tant que nous n’avons pas de preuves que le paiement de la somme qui est sur papier en exécution, nous restons encore sceptiques », explique le secrétaire général, Johnson Kouassi Zamina, du syndicat Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs (CNEC).

Le patron de l'université Abou Karamoko assure qu'il ne s'agit que d'un léger retard pour des paiements qui étaient promis en juin dernier, et que les derniers versements de l'Etat sont sur le compte de l'université depuis vendredi : « C’est un arrêt de travail qui est dû à une impatience. C’est vraiment une impatience parce que l’Etat a payé ces heures complémentaires pour plus de 2 milliards déjà. Il ne reste plus que deux UFR, ils parlent d’un léger retard ».

Ce jeudi matin, les virements n'étaient toujours pas effectués sur le compte des enseignants. Le mouvement de grève risque donc de se poursuivre.

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