C’est une circulaire ministérielle datée de septembre qui a mis la puce à l'oreille des étudiants de Tshikama. Elle stipule que les frais de scolarité sont « fixés en dollars » mais « payables en francs » au « taux budgétaire en vigueur ». Or, selon Christian Kankolongo, vice-président des étudiants de l'université, dans presque toutes les institutions de la province, le taux appliqué est de 970 francs pour 1 dollar. A Tshikama, il serait deux fois plus élevé, ce qui a poussé les étudiants à protester.
Dès lundi, ils ont tenté une marche pour se rendre au rectorat. La police les a rapidement dispersés, des heurts s'en sont suivis avec gaz lacrymogènes, jets de pierre, jusqu'à ce que des responsables académiques calment le jeu en promettant une réunion de concertation prévue mardi, mais finalement avortée.
Sans attendre qu'elle débute, la police « nous a dispersés », raconte un étudiant, qui dit avoir été blessé. Le porte-parole de la police parle, lui, « d'attroupement hostile et perturbation de l'ordre public ».
De son côté, le directeur académique de l'université précise que l'essentiel des frais est payé directement en banque à un taux qui n'est pas fixé par l'université. Mais pour les autres frais, il promet que la réunion de concertation aura bien lieu afin de trouver une solution négociée.