L'enveloppe devrait se répartir ainsi : 400 milliards d'ariarys seront destinés aux travaux de réhabilitations d'infrastructures, et les 300 milliards restants seraient consacrés à la construction de nouveaux réseaux sur l'île. Mais difficile de savoir si cette somme sera suffisante alors que le taux d'accès à l'eau potable est de 24% seulement.
A Madagascar, L'eau potable est encore un luxe pour la majorité de la population. La potabilité de l'eau n'est pas assurée. Les habitants utilisent surtout des eaux puisées aux bornes-fontaines. Ou auprès de divers points d'eau existants comme les sources et les cours d'eau.
Selon l'ONG Wateraid, seulement un peu plus de 50% des Malgaches ont accès à l'eau potable en milieu urbain. Dans les communes en périphérie de Tananarive l'eau n'est par exemple accessible que deux heures par jour. Mais, par accès à l'eau potable, on entend aussi hygiène et assainissement. Ainsi, toujours selon l'ONG Wateraid, seulement 7% des Malgaches utilisent des latrines, quand 80% défèquent à l'air libre, faute d'infrastructures viables.
Dans son objectif d'arriver à un taux d'accès à l'eau potable de 67% d'ici 2019, le ministère de l'Eau a donc fait appel à des opérateurs pour intervenir dans des localités non desservies.