Dans certaines parties d’Afrique de l’Est, les filles âgées de 15 à 19 ans représentent 74% des nouvelles infections chez les adolescents. Ce chiffre s’élève à 90% en Afrique australe et à 60% en Afrique de l’Ouest. Le passage à l’âge adulte est pour les filles en Afrique subsaharienne une période particulièrement dangereuse. Les acteurs du secteur pointent la responsabilité des violences sexuelles, du manque d’accès à l’information sur le VIH, des inégalités hommes-femmes et de la stigmatisation qui empêche souvent les jeunes filles de se faire dépister et d’accéder à des services de prévention et de traitement.
Amandine Bollinger, spécialiste du VIH au sein du bureau Afrique de l’Ouest et centrale de l’Unicef, préconise une approche de prévention visant notamment le cercle familial : « Toucher les mamans. Toucher les grands-mères. Pour faire du sexe quelque chose qui ne soit plus un tabou, mais quelque chose dont on parle dans la famille. Inclure les papas dans tout ce qui est lutte contre le VIH et même d’une manière générale tout ce qui est le droit des filles. Ça peut être aussi renforcé les systèmes scolaires avec davantage de cours d’éducation sexuelle compréhensif ».
Les mariages précoces sont aussi pointés du doigt. Selon Michel Sidibé, directeur exécutif de l’Onusida « le taux d’infection des adolescents mariés est supérieur de 50% à ceux de leurs pairs non mariés ».