En moyenne, quatre activistes environnementaux sont assassinés chaque semaine dans le monde. Souvent, ils se battent pour la préservation de leurs terres et la santé de leur communauté contre les intérêts de grandes entreprises, ou des gouvernements.
Phyllis Omido, qu'on appelle l'«Erin Brockovich d'Afrique de l'Est», a obtenu en 2014 la fermeture d'une usine responsable de l'intoxication au plomb de sa communauté sur la côte kényane. « Il y a 3 000 personnes dans notre communauté. 90% d'entre elles ont été testées positives à l'intoxication au plomb. Nous avons perdu 200 enfants et 80 adultes, rappelle-t-elle. On ne peut pas détruire l'environnement et revendiquer des bénéfices économiques pour le pays. »
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Pour mettre fin à ces tragédies, l'UNEP prône l'action collective. « Nous devons faire appliquer les lois, nous devons aussi mettre en place des mécanismes judiciaires efficaces, et puis nous devons laisser la place à la participation des communautés dans les prises de décisions », estime Laetitia Zobel, experte des Nations unies.
L'assemblée n'a pas le pouvoir de voter des lois ni de les faire appliquer, mais elle a vocation à susciter une prise de conscience générale, et explorer des moyens de lutter contre la pollution. Les participants travaillent sur une douzaine de résolutions, principalement sur la limitation de la pollution de l'air.