C'est sans grand enthousiasme que le Conseil de sécurité de l'ONU prend « note » de ce calendrier, et s'incline donc devant le fait accompli - un nouveau report de la présidentielle à fin 2018, malgré l'accord conclu entre le pouvoir et l'opposition l'an passé.
Un calendrier, l'ONU le réclamait depuis des mois. Maintenant qu'il est sur la table, elle entend donc pousser pour qu'il soit respecté, plutôt que d'entretenir la polémique et risquer de perdre encore du temps.
Mais le Conseil de sécurité ne fait pas mystère de sa méfiance dans son communiqué. Il souligne « l'importance capitale de s'assurer que ces scrutins ne soient pas encore repoussés ». Il demande donc aux autorités de prendre les mesures adéquates, publier un « budget crédible », « décaisser les fonds promis » malgré des difficultés budgétaires et adopter la nouvelle loi électorale.
L'ONU insiste aussi sur la nécessite de « désamorcer les tensions » en libérant les « prisonniers politiques » et en garantissant les libertés fondamentales afin que les scrutins soient « crédibles ». Ce communiqué intervient alors qu'une fois encore toutes les manifestations prévues cette semaine à Kinshasa ont été interdites, et que le bureau des Nations unies aux droits de l'homme a noté une forte augmentation des violations des libertés à caractère politique.