La rénovation de la ville de Bamako fait partie des projets présentés au forum de Marrakech, des projets qui nécessitent des financements, notamment du géant asiatique. Les acteurs publics et privés marocains ont exhorté les Chinois à s'intéresser aux nouveaux secteurs porteurs de croissance aussi bien en Chine qu'en Afrique. Comme elle a longtemps compté sur l'aide publique au développement, l'Afrique ne court-elle pas le risque de se contenter d'être un réceptacle de la manne financière de la 2e économie du monde ? Est-ce que le continent peut éviter le spectre du poids de la dette chinoise ?
« Nous devons effectivement diversifier les sources de financements. Les Etats sont endettés, affirme Brahim Benjelloun-Touimi, directeur exécutif de la Banque marocaine BMCE Bank of Africa, présente dans 19 autres pays africains et en Chine. La communauté des PME ne l’est pas encore. Donc, il y a à faire en sorte d’utiliser tous les leviers, dont ceux des marchés des capitaux, pour, précisément, permettre que les investissements puissent adresser les besoins de financement exprimés en Afrique. L’aide publique au développement devrait être un appoint, un geste politique, qui montre que ce pays est un pays éligible, mais l’essentiel devrait être du business as usual. Les investisseurs doivent se sentir, à travers le monde, chez eux à travers des projets. »
Le Maroc se positionne aujourd'hui comme un intermédiaire au niveau des partenariats Afrique-Chine-Europe.