Dès les premières minutes de cet entretien enregistré, Léhady Soglo accuse le président Patrice Talon d'être responsable de ses malheurs. Il se dit « victime d'un acharnement politique » en raison de son soutien à Lionel Zinsou pour la présidentielle de 2016.
Son exclusion de la Renaissance du Bénin en juin par les frondeurs, c'est le président. En juillet-août, sa suspension puis sa révocation de la mairie de Cotonou, encore lui. Il se définit comme « adversaire du chef de l'Etat par la force des choses ». Et il invite Patrice Talon à ramener la balle à terre.
C'est depuis la France où il séjourne qu'il attend toujours que la justice le réhabilite comme président de la RB. Selon lui, il y a des manœuvres du pouvoir pour qu'il ne dise pas le droit en sa faveur. Il veut aussi être rétabli à la tête de la mairie de Cotonou. Mairie qu'il dirigeait depuis 2015, ayant succédé à son père, l'ancien président Nicéphore Soglo.
Ses avocats ont saisi la Cour Suprême en ce sens. Léhady Soglo se dit prêt à rentrer au Bénin puisqu'il ne se reproche rien. A plusieurs reprises dans l'entretien, il précise que personne ne lui a officiellement notifié qu'il avait été révoqué.