L’économie de l’Afrique du Sud souffre depuis plusieurs années d’une croissance atone. Après avoir augmenté de 0,3% en 2016 cette année le produit intérieur brut ne dépassera pas les 0,7%, selon les prévisions du gouvernement.
C'est insuffisant, et puis les finances publiques se dégradent dans un pays où plus de la moitié de la population vit déjà sous le seuil de pauvreté. Le chômage est d'ailleurs massif, il atteint désormais 27,7%. La dette, elle, ne cesse de croître, elle devrait atteindre 60% du PIB d’ici 2021, les recettes fiscales sont en berne.
A ce tableau noir s’ajoute une crise politique : le chef d’Etat et son gouvernement sont impliqués dans des affaires de corruption. Conséquence : la confiance des patrons est à son plus bas depuis la fin de l’apartheid. Et la baisse de la note par les deux agences risque d'aggraver la situation : cela pourrait se traduire par la fuite de capitaux, l’arrêt des investissements étrangers et une hausse des coûts des emprunts de l’Etat.