Devant le procureur, le syndicaliste a nié les faits, l'intermédiaire aussi. Les avocats ont ensuite plaidé un classement sans suite ou une poursuite sans mandat. Ils ont même proposé même le paiement d'une caution.
Mais finalement, Laurent Metognon ira en prison. Son avocat, Me Ibrahim Salami, ne comprend pas cette décision : « En l'absence de preuve, on ne devrait pas aller plus loin, encore moins les mettre sous mandat de dépôt. On aurait pu décider d'un non-lieu ou les poursuivre sans mandat ».
Laurent Metognon est une grande figure de la contestation sociale. Syndicats et politiques sont mobilisés pour lui. Et pour son autre avocat, Me Ba Parapé, Laurent Metognon est une cible : « Nous, avocats, dénonçons cet acharnement. On disait, après l'affaire Sébastien Ajavon, à qui le tour ? C'est le tour de Laurent Metognon dont le crime est d'être un vaillant combattant, intrépide et irréductible. »
Rendez-vous le 19 décembre pour une audience en flagrant délit. Trop loin pour ses avocats qui vont demander le rapprochement de la date. A l'extérieur et à l'intérieur, les supporters du syndicaliste ont manifesté bruyamment. Il les a salués de la main et a quitté le palais de justice sous bonne escorte.