A l’ouverture des débats, ce jeudi 23 novembre 2017, dans une salle d’audience où les entrées ont été filtrées, les avocats de Laoukein Médard ont soulevé des exceptions de nullité.
Notamment les dispositions du code de procédure qui qualifient de détention abusive le fait de laisser un détenu sans jugement pendant plus de quatre mois.
Le juge a alors acquiescé et ordonné la mise en liberté d’office de l’ancien maire, initialement poursuivi pour détournement de deniers publics. Mais un expert-comptable commis par le tribunal, après audit des comptes de la mairie, l’a blanchi.
La justice retiendra finalement l’abus d’autorité contre l’homme politique. Pendant ce temps, les grèves qui ont paralysé l’appareil judiciaire ont retardé la tenue du procès.
Ce jeudi, en fin de matinée, c’est escorté de nombreux militants et sous les klaxons de motos-cyclistes, que Laoukein Médard est reparti du tribunal accomplir les formalités de son départ à la maison d’arrêt de Belaba, non loin de Moundou. C'est à ce moment-là qu'il réalise que le procureur refuse de signer l'acte de libération, comme demandé par le juge.