Les grilles du consulat sont bien fermées. Devant, près de 200 personnes chantent, dansent. Tout le monde porte un drapeau autour du cou, comme Nhlapo, qui soutient à 100% les généraux zimbabwéens : « Nous sommes tellement heureux, tellement fiers que l’armée ait délogé Robert Mugabe ».
Au-delà de l’euphorie, c’est le soulagement pour Brian, en Afrique du Sud depuis 10 ans : « Tout ce que nous voulons, c’est du changement. Je n’ai connu qu’un président, alors que j’ai presque 40 ans ! »
Avec un nouveau gouvernement, Dean pense déjà à retourner à Harare : « Le Zimbabwe me manque. Je vais y retourner c’est sûr, je serai dans le premier bus pour rentrer ! »
A quelques mètres du regroupement se trouve Jeannette, une chercheuse en sciences sociales zimbabwéenne. Elle se veut prudente sur la suite des événements : « Nous ne sommes pas là pour permettre l’émergence d’un nouveau Mugabe. Nous sommes là pour s’assurer que le processus de transition démocratique respecter la volonté du peuple. »
En effet, dans certaines bouches, on craignait déjà qu’un dictateur en remplace un autre.