« Non à l'ingérence dans les affaires religieuses ». C'est ce qu'on pouvait notamment lire sur les banderoles brandies par les manifestants contre la politique actuelle du régime d'Asmara qui vise à reprendre le contrôle des écoles confessionnelles. Dernièrement, les établissements musulmans, dont les parents sont descendus dans la rue.
La télévision nationale a évoqué des « terroristes ». Une rhétorique que dénonce Yusuf Berhanu, qui dirige un parti politique d'opposition hébergé en Ethiopie. « Ils essaient toujours de donner une forme religieuse à cette action. Mais ne n’est pas vrai parce que c’est une action dont les catholiques, les orthodoxes étaient solidaires », affirme-t-il.
Drapeau érythréen sur les épaules, Abel Tamrat espère un changement de régime. « Oui c'est possible ! Si on est unis, rien n'est impossible », estime-t-il.
Le changement passe par l'Union africaine. La manifestation s'est terminée devant son siège.
Bereket Berhane, un autre réfugié activiste, a remis une lettre à destination du président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat. « Il y a un document de 400 et quelques pages, compilé par la commission d'enquête sur les droits de l'homme en Erythrée, que le Conseil de sécurité de l'ONU a transmis à l'Union africaine pour mise en application. On attend d'eux qu'ils le lisent et créent une commission », explique-t-il.
RFI a tenté de joindre l'UA. Personne n'était disponible mercredi pour commenter ces demandes.