Une onde de choc a traversé la place financière d'Ebene, haut lieu de l'offshore de Maurice. Les opérateurs, le régulateur et le gouvernement se sont rencontrés mercredi 8 novembre pour prendre une position commune. Position résumée dans un communiqué de deux pages signé par le Premier ministre.
Pravind Jugnauth affirme que « Maurice est injustement qualifié de paradis fiscal et d'une place financière opaque. » Le chef du gouvernement mauricien rappelle que le pays est signataire de la Convention de l'OCDE contre l'évasion fiscale et de sa version américaine, la FATCA.
Mais en réalité, il n'y aucune garantie que les fonds massifs qui transitent dans l'offshore mauricien soient tous « propres ». Et le système en place ici requiert un ordre juridique pour toute demande d'information sur des fonds suspects.
Les Paradise Papers font état de fonds de Jean-Claude Bastos dans l'offshore mauricien. Selon le journal Le Monde, ce milliardaire qui a la double nationalité, suisse et angolaise, a placé des fonds suspects ici, à travers le bureau Appleby à Maurice. Maurice qui observe un grand silence autour de cette allégation.