« Voilà ce que Baudelaire a vu. Ce sont ces balcons-là », nous montre Tristan Bréville. Ce sont des balcons d'une maison créole en ruines, rue La Poudrière. Pour ce photographe et historien, Charles Baudelaire est forcément passé par là. C'est l'une des deux voies qui mènent à l'adresse où il a séjourné en septembre 1841.
« Là, on entre rue George Guibert où Baudelaire a séjourné. Le problème, c’est que cette maison sera tôt ou tard détruite », nous dit Tristan Bréville.
M. et Mme Autard de Bragard avaient accueilli le poète français dans cette demeure créole, transformée aujourd'hui en bureaux. Ce lieu a inspiré le poème « La Dame créole », publié dans « Les Fleurs du mal ».
Tristan Bréville nous conduit ensuite à la rue Sir William Newton, l'endroit qui a abrité le premier studio de photographie dans cette partie du monde.
« C’est là où Baudelaire est venu se faire photographier, ou plutôt se faire daguerréotyper. C’était de la photo sur du cuivre », précise-t-il avant de répondre à RFI.
Donc vous l’avez vue, cette photo ?
Oui, je l'ai vue.
Et comment était Baudelaire ?
Beaucoup plus jeune. Toujours avec ce visage chagrinant, si je peux dire… Ne sachant pas trop ce qu’il faisait à l’île Maurice.
« Homme libre, toujours tu chériras la mer ! ». L’auteur de cette phrase extraite du poème « L’Homme et la mer » a laissé bien des souvenirs exposés, pour les 150 ans de sa mort, au Blue Penny Museum.