L’audition d’Ahmed Abdallah Sambi était attendue depuis la création de cette commission parlementaire en juin dernier. Après avoir été convoqué, l’ancien président a demandé à être entendu publiquement « afin que la population comorienne sache la vérité et que ses propos ne puissent pas être déformés. »
Une posture faussement paranoïaque pour faire un coup de communication, répondent ses détracteurs. La commission chargée d’enquêter sur le nombre exact de nationalités vendues et sur la redistribution de ses recettes qui avoisinent les 60 millions d’euros a déjà également entendu un ancien vice-président et l’actuel chef d’Etat à huis clos.
Pourquoi faire une différence avec celui qui gouvernait le pays durant ses transactions ? Néanmoins c’est un fait, la tension commence à monter dans cette affaire. Le véhicule du vice-président de l’Assemblée nationale a été brûlé dimanche soir à son domicile. L’enquête judiciaire en cours dira si cet incendie est à relier avec l’enquête parlementaire sur la citoyenneté économique.
La commission de députés, sur laquelle pèsent toutes les pressions, garantit cependant de délivrer son rapport le mois prochain.