Aux Comores, le débat est sur toutes les places publiques avec une condamnation unanime des dirigeants de la fédération de football. « Personnellement depuis que je suis le football, je n'ai jamais vu ça. Selon moi ceux qui le gangrènent sont les gens de la fédération ainsi que ceux de la ligue car ils n'y ont pas leur place », explique un amateur de ballon rond.
« La fédération a joué son rôle bien sûr pour qu'on arrive à ce genre de situation. Ça pourrait avoir des conséquences sur notre équipe nationale, ça pourrait avoir des conséquences sur les éliminatoires de la CAN donc c'est le football de manière générale qui peut avoir des problèmes au niveau national », déplore un autre passionné de foot.
L'image du sport comorien tout entier est également au cœur des préoccupations d'Hilmy Aboud Saïd, le président de la fédération d'athlétisme. « Je ne sais pas quel accord tacite il y a eu - parce qu'il ya forcément un accord quand on encaisse vingt buts - à partir du moment où il y a une hémorragie la tutelle doit intervenir, affirme-t-il. Ce qui moi me désole, c'est plutôt ce qu'il s'est passé derrière le match, c'est ces scènes de violence. C'est plus cela, qu'on ne veut pas voir. Après est-ce qu'on peut accepter que des équipes, parce qu'elles ont un accord, gagnent des matches avec vingt buts de différence ? Ça ne s'appelle pas du sport. »
Dans sa circulaire suspendant le bureau exécutif de la fédération de football, le ministre des sports annonce notamment que le procureur de la République va diligenter une enquête.