Le chef de l'Etat n'était pas obligé de se soumettre aux questions de la commission parlementaire, il a choisi d'accepter d'agir en toute transparence. C'est en tout cas ce que diront ses partisans.
En réalité, le commerce de la citoyenneté comorienne avait commencé en 2009 sous le régime d'Ahmed Abdallah Sambi avec un intitulé de loi rassurant : « Programme de citoyenneté économique ».
Or, le président Azali était, à l'époque, rendu à la vie civile. Les parlementaires chargés de l'enquête sur la citoyenneté économique devraient pouvoir évaluer précisément le nombre de cas existants qui a rapporté près de 60 millions d'euros à l'Etat.
Inquiétude des Etats-Unis
Aujourd'hui, ce nombre inconnu de citoyens comoriens réellement en provenance des pays du Golfe inquiète particulièrement les Etats-Unis. Ces douze derniers mois, quatre Comoriens au moins étaient jugés aux Emirats arabes unis pour appartenance à un réseau terroriste.
Les adversaires du président pointent surtout une manœuvre pour mettre en exergue la faute grave de son principal opposant, l'ancien président Sambi. Il doit être entendu le mois prochain par la même commission parlementaire qui rappelle que cette loi est toujours en vigueur.