La Commission ougandaise des droits de l'homme, organe gouvernemental, tire la sonnette d'alarme. Meddie Mulumba, le président intérimaire de la Commission, dénonce la multiplication des violations des droits de l'homme dans le pays. Des violations pour beaucoup liées à la question de l'âge limite.
« Nous notons que l'usage excessif de la force par la police contre certains membres du Parlement et de citoyens, est devenu récemment une norme plutôt qu'une exception, explique-t-il. La police a pris en charge certains rassemblements d'une manière partisane, dispersant les consultations des opposants au retrait de l'âge limite et assurant la sécurité de ses partisans. »
Ce nombre croissant de violations des droits de l'homme a conduit, il y a moins d'un mois, l'organisation Chapter Four à lancer un projet de recensement en ligne de ces cas.
« Nous avons jusqu'à présent documenté et vérifié 132 cas. Certains d'entre eux devraient aller en justice prochainement. Ce mécanisme a pour objectif de documenter ces violations, les rendre disponibles au public pour qu'il sache ce qu'il se passe, et dans certains cas aller en justice, affirme Nicolas Opiyo, le directeur de Chapter Four. Nous avons été submergés par les réactions des gens. Le défi maintenant est de vérifier toutes ces informations avant de pouvoir les partager avec le public. »
Ces sanctions et entraves ne touchent pas seulement les organisations ougandaises. Le gouvernement a récemment gelé les comptes de l'ONG internationale Action Aid.