Quarante-deux personnes sont sous étroite surveillance. Plusieurs mesures d’urgence ont été prises, notamment l’ouverture d’une salle d’isolement pour les malades potentiels et la distribution de matériel spécifique dans la région touchée.
Mais la ministre de la Santé, Jane Ruth Aceng insiste sur le travail de long terme qui doit être fait pour prévenir ces épidémies.
« Afin d’être capable de prévenir, il faut que les communautés soient mieux préparées avec des informations sur les dangers potentiels. Ils ont besoin de savoir que s’ils développent certains signes et symptômes, ils doivent le rapporter très tôt à un centre de santé. Le plus important est d’assurer que les travailleurs de la santé sont bien informés et bien équipés avec des techniques de prévention des infections. »
La ministre assure que l’Ouganda doit être prêt à faire face à ces crises : « Ce n’est pas la première fois que nous avons une flambée de cas. Ce n’est pas la dernière fois. Parce que l’Ouganda se trouve dans la ceinture de la méningite, de la fièvre jaune, d’Ebola. Nous avons les réservoirs de ce virus dans le pays. Nous avons les chauves-souris, les babouins… Ce sont les choses de la vie sauvage. Mais aussi à cause de la croissance rapide de la population, l’Homme a commencé à empiéter sur cet habitat sauvage où nous ne nous étions jamais aventurés. »
La crise n’est pas encore contenue a affirmé la ministre. Les populations ougandaises, mais aussi frontalières sont appelées à rester en alerte.
Hasard du calendrier, l’Ouganda accueille cette semaine un sommet international, le Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale. Créé en 2014, il a pour objectif de trouver des solutions contre les maladies infectieuses telles qu’Ebola et Zika. C’est la première fois que ce sommet aura lieu en Afrique et dans un pays qui fait face à une crise effective.