Bien qu'il ait été élu député, en août, Khalifa Sall se trouve toujours en prison. Les autorités sénégalaises ont plusieurs fois affirmé que le maire de Dakar ne pouvait pas bénéficier d'une immunité parlementaire étant donné que les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés avant la proclamation des résultats des législatives.
Selon Khalifa Sall lui-même, l'Assemblée nationale ne devrait pas statuer sur la requête du parquet. Dans un courrier adressé, via ses avocats, au président de l'Assemblée nationale, Moustapha Niasse, il demande aux députés de procéder plutôt à une levée de sa détention.
Son camp continue de dénoncer une procédure politique et une détention illégale.
« Le fait de lui avoir refusé cette immunité parlementaire et de le reconnaître aujourd’hui en saisissant officiellement par un courrier du parquet, du ministère de la Justice et de l’Assemblée nationale, est un aveu qui montre que la procédure est viciée et que, dans ces conditions, un procès ne peut plus se tenir dans des conditions aussi rocambolesques », a déclaré Maître Seydou Diagne, l'un des avocats du maire de Dakar.
Un comité de l'Assemblée nationale doit à présent être formé pour statuer sur la requête du parquet. Ce comité doit entendre le député Khalifa Sall. Les partisans de l'élu comptent, eux, organiser une marche à Dakar ce samedi 28 octobre.