L’affaire remonte à mardi soir. Henry Costa, un animateur de radio très connu à Monrovia, se fait aborder par une foule en colère. On lui reproche de chercher à nuire à George Weah, le candidat de la Coalition pour le changement démocratique (CDC), arrivé en tête au premier tour. Le journaliste tente de les raisonner, mais le ton monte. Les accusations pleuvent. Il reçoit un coup à la poitrine.
« Je n’ai pas été blessé, mais psychologiquement, c’était terrifiant, c’était terrifiant, répète-t-il. Ça m’a rappelé ce qui m’est arrivé en 2012, encore là aux mains de la Coalition pour le changement démocratique. »
A l’époque, l’animateur est membre du parti de Weah mais il soutient une faction dissidente. C’est pour cela, dit-il, qu’il est alors passé à tabac. Henry Costa accuse l’ex-footballeur d’être à l’origine de l’attaque et porte plainte à la police une première fois.
Cinq ans plus tard, l’animateur est désormais membre d’une petite formation, le All Liberian Party, dont le candidat Benoni Urey a obtenu moins de 2% au premier tour. George Weah l’appelle malgré tout la semaine dernière pour lui demander de le soutenir. Henry Costa, qui enregistre la conversation, refuse. Dans l'entretien, qu'il diffuse dans son émission, il traite l’ex-footballeur de « dictateur ».
C'est pour cela, selon l’animateur, qu'il a été bousculé par une foule en colère. Il a, une nouvelle fois, porté plainte à la police.
Dans un communiqué, George Weah a condamné cette agression, qu'il qualifie d'« antidémocratique » et de « méprisable ».
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