Au Liberia, une question est sur toutes les lèvres : le roi George, comme on surnomme l’ex-Ballon d’or, saura-t-il convaincre les candidats malheureux de le soutenir ? En 2005, il était arrivé au premier tour, mais, faute de soutiens, justement, avait perdu au second tour face à Ellen Johnson Sirleaf.
Tous les regards sont donc tournés vers l’avocat Charles Brumskine, du Parti de la liberté, arrivé troisième au premier tour avec 10%. Pour qui appellera-t-il à voter le 7 novembre ? Maître Brumskine a beau crier à la fraude électorale, il n’est pas exclu qu’il soutienne George Weah, candidat de la Coalition pour le changement démocratique, ne serait-ce que par dépit.
Car l’avocat sait bien que Joe Boakai, candidat du Parti de l’unité, le parti au pouvoir, n’a pas voulu de lui comme candidat à la vice-présidence. Joe Boakai a fait la sourde oreille lorsqu’Ellen Johnson Sirleaf lui a conseillé de le prendre sur son « ticket » présidentiel, comme on dit au Liberia.
La présidente sortante en a pris ombrage. A tel point que le numéro un a brillé par son absence pendant la campagne de son numéro deux.