L’affaire qui rattrape le roi de la volaille remonte à 2009. A l’époque, un accord interdisait l’entrée des huiles végétales et des produits congelés en provenance du Bénin sur le territoire nigérian.
Selon la plainte, la douane béninoise aurait aménagé l’accord en faveur de la société du roi de volaille, l’autorisant à réexporter ses produits sur le Nigeria. On lui garantit même le remboursement de la TVA contre justificatifs.
Après plusieurs années d’activités, monsieur Ajavon réclame 13 milliards à l’Etat béninois.Ceci déclenche un bras de fer et une action en justice. L’ancien président Boni Yayi était aux affaires. Il a perdu, le roi de la volaille a gagné. Aujourd’hui, la direction générale des impôts, foi de témoignages, écrit dans sa plainte que les quittances produites à l’époque étaient des documents falsifiés.
C’est là-dessus que Sébastien Ajavon est inculpé pour faux, usage de faux et escroquerie. Par respect pour l’instruction, les réactions sont rares. « C’est de l’acharnement, un non-évènement », nous dit un proche de l’homme d’affaires.