Dans le cortège, beaucoup d'agents de santé. Opposés à la méthode et aux projets du gouvernement, ils débrayent trois jours par semaine depuis plus d'un mois.
« Les gens sont d’accord pour qu’il y ait des réformes, mais des réformes propres, il ne peut pas faire des réformes sans consulter, ce n’est pas bon. On n’a pas du tout de dialogue », se désole Grace, aide-soignante à Porto-Novo.
Les sept responsables syndicaux, unis pour la première fois depuis 2013, dénoncent aussi la politique libérale du président Patrice Talon.
Tous privatisés ?
« Les réformes = privatisation. Si on ne réagit pas, nous allons nous réveiller un jour où les familles seront privatisées », ose Noël Chadaré, secrétaire général de la COSI Bénin.
Les manifestants arrivent jusqu'aux portes du ministère du Développement. Les ministres Alassane Seïdou, pour la Santé, et Adidjatou Mathys, pour la Fonction publique, reçoivent la motion.
« Faire confiance au gouvernement »
« Je vais vous demander de faire confiance au gouvernement. Le seul souci est de parvenir au développement de notre cher et beau pays le Bénin. »
La ministre promet que les préoccupations « les plus pertinentes » seront examinées dans le cadre de la commission nationale de concertation et de négociation.