L'UPC devait faire un démenti dans la semaine. Désormais, il faudra attendre le début de la semaine prochaine, assure-t-on à la direction politique du groupe armé, arguant qu'Ali Darass se rend sur les lieux des derniers massacres commis contre des musulmans dans le sud-est du pays et n'est donc pas en mesure de signer ce démenti.
Pour le moment, c'est Abdoulaye Issène, le président du CNDS, le Conseil national de défense et de sécurité, et bras droit de Nourredine Adam, qui crie victoire en annonçant le retour de son frère ennemi.
Car avec un ralliement d'Ali Darass, c'est non seulement un essai politique qui est transformé, reléguant l'ancien maître de Bambari, à la place de second, mais également un essai militaire. Car le FPRC entend bien donner main forte à son nouvel allié, largement déstabilisé par les groupes d’autodéfense de Bangassou qui ont commis plusieurs massacres ces dernières semaines. Notamment à Kembé et Pombolo.
Les deux hommes s'étaient rencontrés dans le week-end, à Maloum, au nord de Bambari, pour discuter de cette éventuelle alliance et avaient déjà signé un cessez-le-feu il y a une dizaine de jours. Mais pour le moment, cet accord semble dissonant, du moins sur le papier.