« Les banques marocaines, on le sait, c'est le blanchissement de l'argent du haschich ». C'est en ces termes que le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel a voulu décrire l'économie marocaine, en précisant que c'est « des chefs d'Etat africains qui le disent ».
Le ministre était l'invité du Forum des chefs d'entreprise, l'une des principales organisations patronales du pays. Dans le contexte de crise économique, le ministre a voulu inciter les entrepreneurs algériens à développer leurs relations avec les pays africains. Pour lui, l'Algérie est stable et a du potentiel. Il conclut son discours : « Faire du business aujourd'hui, en Afrique du Nord, il n'y a que l'Algérie ».
Ces déclarations interviennent au moment où à Alger on s'inquiète de voir l'influence grandissante du Maroc sur le continent. Sur le plan économique, certes, mais aussi sur le plan politique, car l'enjeu, c'est bien la question du Sahara occidental.
Et Alger a encore du retard sur Rabat. L'Afrique subsaharienne pèse bien moins de 1% des importations comme des exportations algériennes. Ce vendredi, Abdelkader Messahel avait commencé son discours en annonçant pourtant la création d'une cellule de diplomatie économique.