Ils sont un peu moins de 105 000, 104 800 pour être précis, à être arrivés en Italie entre le 1er janvier et le 30 septembre. Un chiffre en baisse de 21% par rapport à l’an passé. Un chiffre qui s’explique avant tout par la situation chaotique en Libye. De nombreux migrants présents sur place ne parvenant pas à quitter le pays.
En parallèle, le nombre d’arrivées en Espagne a, lui, plus que doublé sur les neuf premiers mois de l’année. Ils sont près de 15 000 à avoir rejoint le pays en provenance du Maroc, d’Algérie et d’Afrique subsaharienne.
Les migrants sont-ils alors en train de changer de route ? Non, répond Flavio Di Giacomo, le porte-parole en Italie de l’OIM, l’Organisation internationale pour les migrations.
« Il n’y a pas de lien entre la baisse d’arrivées en Italie depuis la Libye et l’augmentation des arrivées en Espagne. En Espagne, cette augmentation était déjà commencée. Entre janvier et juillet il y a eu plus de 5 000 personnes qui sont arrivées. Donc ce n’est pas directement lié. C’est une autre route, plus petite, et je ne pense pas qu’on est en train de voir une alternative, mais plutôt une multiplication des routes », estime--t-il.
Ces arrivées plus nombreuses de migrants en Espagne s’expliqueraient notamment, selon Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, par le fait que certains réseaux de passeurs se soient déplacés le long des côtes marocaines.
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