Cette saga judiciaire a débuté il y a plus de dix ans alors que Jacob Zuma n’était pas encore chef de l’Etat. A l’époque, il avait été inculpé pour corruption, fraude et racket. Des accusations portant sur un gros contrat d’armement signé en 1999 avec plusieurs sociétés, dont la Française Thalès. Mais les charges avaient finalement été abandonnées par le parquet juste avant les élections de 2009.
Ce vendredi, la Cour d’appel de Bloemfontein a en fait confirmé une décision de justice qui date d’avril 2016. Le tribunal de Pretoria avait alors estimé que la décision du parquet d’abandonner les poursuites contre Jacob Zuma en 2009 était « irrationnelle ». Le président et le parquet général avaient fait appel et ils viennent donc de perdre ce nouveau procès.
Un nouveau revers judiciaire
Du coup, la balle est à nouveau dans le camp du parquet général, qui va devoir décider s’il relance ou non ce dossier. Ce qui pourrait conduire in fine à un futur procès. Alors, bien sûr, Jacob Zuma peut encore décider de saisir la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, mais il y a peu de chance qu’il le fasse. En effet, durant le procès en appel, ses propres avocats ont finalement renoncé à obtenir l’abandon des poursuites contre leur client.
Evidemment, ce nouveau revers judiciaire enlise encore un peu plus le président sud-africain déjà accablé par une série de scandales. De quoi relancer les appels à la démission contre lui, à trois mois de la conférence électorale de l'ANC.