Au CEG Gampo Olilou de Brazzaville, des élèves essentiellement de la classe de troisième ont fait leur entrée par le grand portail, alors qu’au lycée de la Révolution voisin, c’est plutôt le petit portail qui a été ouvert par les surveillants qui n’ont reçu que des élèves ayant arboré uniquement leur uniforme.
Tous les apprenants ont exprimé la joie de retrouver ces deux écoles, réhabilitées après avoir été rayées de la carte scolaire de Brazzaville par les explosions de mars 2012 : « On nous avait promis qu’on serait là l’année 2017-2018. On est vraiment très contents parce que nous sommes revenus ici ». « C’est vraiment vaste. Il y a peu d’élèves parce qu’on a mis des limites. 54 élèves dans une même classe, c’est bon puisque dans d’autres établissements, nous sommes vraiment nombreux, des fois 150 ou 160 dans une même classe ».
Une réalité économique loin d'être apaisée
Les parents, qui ont accompagné leurs enfants, ont dit également leur satisfaction : « Après cinq ans, nous sommes enfin de retour chez nous comme qui dirait. Nous avons de nouvelles bâtisses ».
Ces deux établissements accueillent près de 10 000 élèves qui, pour certains, ont eu du mal à reprendre le chemin de l’école le jour de la rentrée à cause des transports perturbés par une pénurie de carburant dans la ville.
D’ailleurs, la crise économique se fait sentir même dans ces établissements flambants neufs. En effet, le Congo dépend de la rente pétrolière et les prix de cette matière première ont drastiquement baissé. Du coup, l'argent manque, au point que les parents d’élèves peinent à préparer cette rentrée. Le gouvernement les invite à participer malgré cette situation difficile au financement de l’école.
■ Crise économique : la société civile veut être partie prenante dans les négociations avec le FMI
Asphyxié par la crise économique provoquée par la chute des prix du pétrole, sa principale ressource, le Congo reçoit ces jours-ci une mission du Fonds monétaire international (FMI) avec qui il négocie un programme d'ajustement. Cette mission a rencontré ce lundi les organisations de la société civile congolaise qui réclament davantage de transparence pour que cette aide soit bien destinée aux populations, car elles estiment que jusqu'ici celle-ci n'a pas servi à grand-chose.